Ebola : le rapport du comité d'éthique de l'OMS est paru.

Il est téléchargeable sur le site de l'OMS (en anglais)

Le rapport du comité ad hoc convoqué par l'OMS pour rendre un avis éthique au sujet de l'utilisation de médicaments non encore validés pour lutter contre l'expansion de l'épidémie de virus EBOLA est paru.

Ce comité s'y était déclaré favorable de principe le 12 août 2014, pour des raisons compassionnelles, étant donné la gravité de l'épidémie. Le document complet est téléchargeable sur le site de l'OMS (en anglais). Nous en donnons ci-dessous la conclusion traduite en français.

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Conclusion du rapport.

Dans le contexte particulier de l'épidémie de virus Ebola en Afrique de l'ouest, il est éthiquement acceptable d'offrir l'accès à des thérapeutiques qui ont montré des résultats prometteurs en laboratoire ou dans des modèles animaux, mais n'ont pas encore été évaluées en terme de sécurité et d'efficacité comme traitement curatif ou préventif chez l'homme.

Des critères éthiques, scientifiques et pragmatiques doivent guider la mise à disposition de telles thérapeutiques. Les critères éthiques incluent la transparence de tous les aspects des soins pour que les informations maximales soient obtenues sur les effets des thérapeutiques, l'équité, la promotion de la solidarité internationale, le consentement éclairé, la liberté de choix, la confidentialité, le respect de la personne, la préservation de la dignité, la prise en compte de l'entourage et l'évaluation du rapport bénéfice/risque.

En cas d'utilisation de thérapeutiques non validées mais qui ont montré des résultats prometteurs en laboratoire ou chez l'animal, les personnels impliqués ont une obligation morale de collecter et de partager toutes les données scientifiquement pertinentes produites, y compris dans le cadre d'une utilisation à visée compassionnelle.

Les chercheurs ont un devoir moral d'évaluer ces interventions (que ce soit dans un cadre préventif ou curatif) au moyen d'essais cliniques dont la méthodologie doit être aussi performante que possible compte tenu des conditions épidémiques en Afrique de l'Ouest, de manière à établir la sécurité et l'efficacité des thérapeutiques ou pour fournir des arguments pour arrêter leur utilisation. L'évaluation continue devrait guider des interventions futures.